
Time-lapse, Stop-motion, ou encore (en « bon français ») la « vidéo accélérée »… Pour ma part, n’ayant pas touvé (pour le moment) de terme plus éloquent que le premier, je vais donc parler du Time-lapse (ou « laps de temps » si on traduit littéralement).
Le Time-lapse, donc, consiste tout simplement à représenter une scène d’un laps temps donné en une durée plus courte que l’origine, donc en accéléré, afin d’observer des mouvements ou des évolutions trop lentes pour être perceptibles naturellement. Cela peut donc représenter en quelques minutes une intervalle de quelques heures, quelques jours, voire pour certains cas « extrêmes » plusieurs mois (ou plus encore !).
Pour réference, une vidéo standard consiste en une succession d’images à une fréquence de 25 à 30 images par seconde, fréquence à partir de laquelle un film n’est pas saccadé à l’oeil humain.
Pour accélérer une scène, il faut donc soit passer plus d’images par seconde (augmenter la fréquence de rediffusion), soit prendre des images à intervalles plus grands (baisser la fréquence d’enregistrement). La deuxième solution est la plus simple à mettre en oeuvre, et la plus économique (à quoi bon filmer à 25 images par seconde pendant 2 heures si on n’utilise réellement que 1% des images prises ?).
Si l’on veut donc accélérer le mouvement d’un facteur 100, il faudra donc prendre non plus une photo toutes les 1/25s, mais une photo toutes les 4 secondes (100 x 1/25), pour ensuite les projeter à 25 images par seconde. Une minute de la vidéo finale représentera donc une scène d’une durée réelle de 100 minutes, soit 1h40.
De même, si l’on veut représenter une journée entière (soit 86400s) dans une vidéo finale de 4 minutes, par exemple, il faudra prendre 6000 photos, soit une photo toutes les 14 secondes environ.
Voilà pour la prise de vue théorique. La suite est plus simple, il suffit d’assembler (dans l’ordre, de préférence) toutes les photos dans une vidéo grâce à un logiciel approprié, ce qui demande un peu de temps, mais généralement beaucoup moins que la prise de vue elle-même.
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Un peu de « temps libre », et pas tellement la possibilité d’aller crapahuter loin de mon domicile, ce sont des conditions presque idéales pour tester cette nouvelle technique…
Je me suis donc décidé à expérimenter ce domaine photographique ces derniers jours, autour de chez moi, en prenant pour sujet ceux que l’on voit beaucoup en ce moment : les nuages. Si cela peut vous rassurer, j’ai d’autres sujets en tête pour l’application cette technique, et je vous en ferai part lorsque cela sera fait !
La vidéo ci-dessous à été réalisée avec un assemblage de 600 photos prises à 3 secondes d’intervalle (merci au passage à Nikon d’avoir intégré un intervallomètre dans la plupart de ses boîtiers !), soit sur 30 minutes, à une fréquence rendue de 24 images par secondes.
(vous pouvez modifier la qualité de la vidéo en 1080p si votre connexion internet le permet)
Je vous invite à admirer une série de vidéos en Time-lapse réalisée par le photographe autrichien Christoph Malin, à partir de clichés de Don Pettit, astronaute à la NASA sur le site du Huffington Post. Bien évidemment, la qualité de la réalisation et le point de vue sont nettement meilleurs que dans mon cas !
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2013