Islande, jour 7

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Jour 7 :

Reykjavik

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Jour 7 :

Reykjavik

Après avoir enfin passé une bonne nuit de récupération dans un vrai lit, et pris une bonne douche chaude parfumée à l’œuf pourri (les logements Reykjavikois sont pour la plupart alimentés en eau chaude « naturelle », donc légèrement soufrée, d’où son odeur) j’ai pu arpenter les rues de cette petite capitale nordique. A une latitude de 64° nord, il s’agit de la plus septentrionale capitale au monde, et avec ses 128 000 habitants, cela représente une population juste un peu plus importante que la ville d’Annecy.

Fríkirkjan í Reykjavík

Reykjavik est, comme on peut s’en douter, une ville portuaire, presque entourée par la mer, dans une grande baie entre les péninsules de Reykjanes et de Snæfellsness. La ville semble donc bénéficier d’une protection relative face à la puissance de l’Atlantique et probablement de bonnes capacités de pêche.

Histoire de bien commencer la journée et de célébrer ce voyage, je me suis offert un petit déjeûner digne de ce nom, à la sauce islandaise évidemment.

Au menu :

  • purée de morue
  • truite fumée
  • mouton fumé
  • morue séchée
  • requin faisandé

Le tout sur pain noir et beurre salé (évidemment), accompagné d’un café.

Appréciant particulièrement le poisson, n’ayant pas fait de repas « normal » de toute ma semaine et n’étant pas entré dans un restaurant depuis plus de 6 mois, je peux vous garantir que j’ai savouré chaque bouchée, même le requin dont l’odeur est particulièrement immonde mais dont le goût est celle d’un poisson cru assez fort.

(Non, je n’ai pas fait de photo, on n’est pas sur Instagram !)

Le centre de la ville semble être pris de folies artistiques à chaque détour de rue, tant les œuvres parfois décalées foisonnent, notamment dans les parties piétonnes.

Mais les œuvres plus « classiques » sont également présentes, comme le Sólfar (« Voyageur du soleil ») de Jón Gunnar Árnason, représentant artistiquement un navire viking tourné vers le soleil couchant (enfin, il était supposé être orienté vers l’ouest, mais des soucis administratifs ont dû faire changer de lieu d’implantation et l’orientation).

Sólfar

Devant l’imposante et incontournable Hallgrímskirkja, à l’architecture inspirée de colonnes basatiques, trône une statue de Leif Eriksson, explorateur islandais du XIè siècle, qui serait le premier européen à avoir découvert l’Amérique du Nord.

Hallgrímskirkja
Leif Eriksson

La ville elle-même est assez colorée, aspect probablement assez important lors de l’hiver polaire où les apparitions du soleil peuvent être très brèves (ou alors pour plus facilement se repérer : « C’est facile, c’est la maison jaune avec le toît bleu, à côté de la maison verte avec les fenêtres blanches !»). Mais sous un soleil estival et par des températures clémentes (il faisait entre 12 et 13 degrés dans la journée), c’est également appréciable !

Un dernier passage en bord de mer et il était déjà temps de rentrer pour refaire mon sac et me préparer au retour à la maison, avec des souvenirs plein les yeux, un peu de sable dans les poches, et surtout une envie terrible d’y retourner pour voir tout ce que je n’ai pas eu le temps ou l’occasion de voir.

Bilan de l’aventure.

Je suis conscient d’avoir eu de la chance en échappant aux mesures drastiques mises en place par les autorités islandaises deux jours après mon arrivée. A savoir : 5 jours de quarantaine dans un logement déterminé (hôtel, par exemple) pour tous les arrivants sur le sol national. Avec cette contrainte, beaucoup de voyageurs ont annulé leur venue (ce que j’aurais probablement fait aussi) et les compagnies aériennes ont suspendu leurs vols.

L’Islande est un pays « brutal », où la Terre se déchire pour créer cette île perdue au nord de l’Atlantique, soumis aux caprices de la météo qui peuvent te permettre de te promener en short et t-shirt le matin, mais t’imposer le bonnet et la parka l’après-midi !

Impossible de ne pas se sentir minuscule face à ces reliefs grandioses, et l’humilité est de rigueur lorsqu’on pense aux premiers arrivants qui ont débarqué sur ces côtes inhospitalières.

On comprend alors à la fois la rudesse apparente et la gentillesse cachée des habitants, contraints depuis des générations à s’adapter aux volontés de la nature pour survivre sur ce bout de terre fracturée.

Je reviendrai !

Ég elska þig, Ísland !

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