Islande

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J’ai toujours été plutôt attiré par les pays nordiques, que ça soit pour leur climat (je préfère largement le froid au chaud!) ou pour le caractère de leurs habitants, ce qui est probablement aussi lié au climat.

Après avoir eu la chance de voyager en Finlande et en Suède, l’Islande me paraissait être une destination idéale avec ses paysages façonnés par la violence tectonique, et un heureux concours de circonstances m’a permis de programmer ce voyage dont je rêvais depuis longtemps, mais qui me paraissait inaccessible.

Jour 1 :

Itinéraire : Nantes > Keflavik > Vík

Étapes : Grindavik, Seljalandfoss, Skogafoss, Dyrhólaey, Reynisdrangar

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Après un réveil plus que matinal et une nuit agitée (voyager m’a toujours paradoxalement passionné et stressé à la fois), j’ai décollé de Nantes au petit matin, à destination de Reykjavik, la capitale Islandaise.

En cette période de « plus ou moins post-COVID », l’avion n’était plein qu’à 70%, situation plutôt confortable pour moi, puisqu’en l’absence de voisins, j’ai pu étendre confortablement mes jambes durant les trois heures qu’a duré le vol.

L’île est relativement épargnée par la pandémie, en comparaison avec l’Europe et l’Amérique, et une politique de dépistage systématique a été mise en place pour tous les arrivants sur le sol islandais. Pour ma part, bien qu’ayant fait deux dépistages COVID en France avant mon départ par sécurité, un nouveau prélèvement m’attendait donc après une file d’attente de près d’une heure au milieu d’autres passagers impatients comme moi de commencer à découvrir le pays.

Mais une fois cette étape franchie, l’aventure pouvait enfin commencer !

J’avais prévu d’explorer le pays en relative autonomie, et pour cela, j’avais loué un mini 4×4 équipé d’une tente de toit, avec pour projet d’aller là où bon me semblait, m’arrêter à chaque fois que je souhaitais prendre des photos, et pouvoir improviser chaque étape de mon périple, avec malgré tout une préparation minimale en amont, afin d’avoir quelques objectifs à atteindre.

Pour moi, étant donné le peu de temps consacré au voyage, je devais me restreindre à la côte sud du pays, considérée comme plus intéressante que le nord (qui l’est aussi, évidemment, mais un peu moins que le sud).

Donc en route, pour le sud, avec mon petit Suzuki Jimny !

Dès les premiers paysages, le pays offre un spectacle stupéfiant, lunaire, avec ses immenses plateaux volcaniques, couverts de lichen vert-jaune, et ponctués de vestiges de petits volcans ou de fumerolles émanant de sources chaudes.

Puis vient la côte, entre montagnes et mer, me causant après chaque virage un « ouaaaahhh !!! » admiratif en contemplant les reliefs torturés par l’activité volcanique.

Mon plus gros souci est alors arrivé : comment résister à l’envie systématique de m’arrêter à chaque kilomètre (voire beaucoup moins), au détour de chaque virage ou après chaque montée, pour prendre en photo des paysages sans cesse différents et stupéfiants ? Il semble que les Islandais y aient remédié très simplement : les accotements des routes sont très peu souvent accessibles et s’arrêter sans rester sur la route est la plupart du temps impossible en-dehors des espaces spécialement aménagés.

En revanche, la circulation étant si rare, il m’a souvent été très facile de simplement m’arrêter sur ma voie, descendre prendre quelques photos, puis repartir sans avoir gêné d’autre véhicule.

Premier arrêt de ravitaillement à Selfoss, où, contrairement à ce que le suffixe « foss » pourrait laisser supposer, il n’y a pas de chute d’eau (au contraire du Selfoss du nord-est de l’île). Histoire de tenir quelques jours en autonomie, on prévoit fruits, barres de céréales, jus de fruits et, essentiel, le pack d’eau.

Anecdotiquement, il est assez difficile de trouver des packs d’eau dans les commerces islandais, car les locaux boivent presque exclusivement l’eau du robinet, à raison, mais n’ayant aucune idée des possibilités de réapprovisionnement sur mon trajet, j’ai préféré assurer la réserve !

Pour les boissons chaudes, notamment le café matinal, on improvisera au gré des stations services, heureusement suffisamment fréquentes !

Reprise de la route avec la rencontre de ma première chute d’eau, Seljalandfoss.

Cette chute a la particularité de se faire au-dessus d’une cavité dans la roche, ce qui donne la possibilité de passer derrière le rideau d’eau (et de prendre une bonne douche au passage, évidemment).

On aperçoit également beaucoup d’autres chutes d’eau depuis les routes islandaises, mais beaucoup sont inaccessibles, soit parce qu’elles sont situées sur des propriétés privées, soit parce qu’il n’existe tout simplement pas de chemin aménagé pour s’en approcher.

Quelques kilomètres plus loin, impossible de rater la très célèbre Skogafoss, probablement l’une des plus connues du pays, avec ses 62 mètres de hauteur pour 25 mètres de largeur.

A deux heures de route de Reykjavik, elle est habituellement assaillie de touristes et il est impossible d’en faire une photo sans qu’il y ait des gens dans le cadre. Là, heureusement pour moi (moins pour l’économie locale), peu de monde, tout au plus une trentaine de personnes pour contempler ce spectacle.

Il est également possible de gravir le long escalier de plus de 80 mètres de dénivelé, pour observer le haut de la chute, et même si le spectacle est moins impressionnant, il mérite tout de même l’ascension !

Plus loin, nous arrivons sur la région de Vík í Mýrdal, ou Vík pour faire court, un peu plus de 300 habitants, la ville la plus au sud de l’Islande, sous la présence menaçante du volcan Katla, réputée pour sa plage de sable noir et ses formations rocheuses, notamment la péninsule de Dyrhólaey et les Reynisdrangar.

J’avais initialement prévu de passer voir l’épave d’un DC-3 militaire américain, qui s’est écrasé (sans victime) sur une plage non loin de Vík en 1973. Cependant, le nombre de voitures stationnées sur le parking à proximité m’a fait renoncer à effectuer la randonnée de 7km permettant d’y accéder… Tant pis, on verra au retour !

Ma première nuit islandaise se passera donc à Vík.

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